Maternage Proximal
et Attachement

BIEN GÉRER MON ALLAITEMENT

STIMULER LA MONTÉE DE LAIT AU NATUREL (cf aussi les conseils plus bas, dans la partie l’allaitement et une césarienne*)

JE NE SOUHAITE PAS ALLAITER
EST-CE QUE ÇA COMPROMET MON MATERNAGE ?

 PAS DU TOUT ! 

Si l’allaitement est une partie précieuse du maternage, pour ses nombreux bienfaits décris ci-dessus et désormais reconnus par tous, ce dernier ne se résume fort heureusement  pas à ça ! 

Le maternage proximal peut tout à fait avoir lieu avec des biberons (préférentiellement de laits maternisés de chèvre ou végétaux pour une tolérance optimale de votre bébé, cf mon livre Mon bébé mois par mois) puisqu’il consiste également en portage intensif, peau à peau, co~dodo, massages etc…

Ce qui compte avant tout c’est que vous soyez le plus à l’aise possible ! 

Donc si vous choisissez de ne pas / ou que vous ne pouvez pas allaiter, l’attachement très sécure pourra se faire quand même au mieux !

Tout va bien !!!

STOPPER LA LACTATION NATURELLEMENT

Le saviez-vous ?

Les séances d’ostéopathie (procurées par des ostéopathes spécialisés et avertis en péri-natalité) peuvent être très précoces, dès les tous premiers jours ! Ainsi le traitement de la mandibule chez votre nourrisson s’avère souvent précieux pour la mise en route de l’allaitement ~ pensez-y si celle-ci est laborieuse…

L’ostéopathie crânienne et l’étirement des membres (repliés pendant 9 mois dans votre ventre) prendront aussi tout leur sens 

Merci à ma chère amie Betty Chupin, éthio-ostéopathie ~ à Lyon ; et à Dorothée Lemenand ostéopathe à Paris qui ont participé à mes deux premiers livres

CRÉER DES LIENS D’ATTACHEMENT TRÈS SECURES

Les Principes d’Attachement

C’est au siècle dernier que des pédiatres ont commencé à se pencher de façon « neuro-scientifique » sur les principes de lien à la mère (ou à l’objet maternel) et d’attachement, en reconnaissant une individualité et une identité aux enfants dès leur naissance, voire avant ; alors qu’ils étaient jusque-là soit considérés comme des mini-adultes, soit comme dénués de toute personnalité ou ressentis… La douleur est un bon exemple  : en effet très longtemps il a été admis faussement que les bébés ne ressentaient pas celle-ci 

Certains d’entre eux ont particulièrement révolutionné ce domaine 

Le Dr Winnicott pédiatre et psychanalyste anglais, avec sa théorie de « la mère suffisamment bonne » et de l’objet transitionnel qui permet de se détacher peu à peu de façon sécure de l’objet maternel, il est aussi à l’origine de la notion de faux-self (ou masque social) particulièrement utilisée aujourd’hui pour la prise en charge des troubles de la personnalité chez les haut potentiels…

Le Dr Bowlby pédiatre Anglais a lui étudié et défini les différents types d’attachement répondant à un besoin vital chez les nourrissons et qui se créent au travers de la relation à l’objet maternel (la mère ou son substitut) puis l’entourage, selon les conditions de maternage et d’environnement… Son ouvrage classique, Attachment and Loss, publié en 1969, présente la synthèse de ses recherches sur le développement psychologique d’enfants ayant grandi en orphelinat. Pour lui L’enfant serait équipé d’un système comportemental non conscient qui a pour but de maintenir une proximité suffisante avec sa mère alors que sa mère serait dotée d’un système comportemental complémentaire ayant pour fonction de répondre. Comme l’enfant traverse une longue période d’immaturité, l’activation du système d’attachement accroît ses chances de survie. Ce système est constitué de comportements ou de signaux qui ont pour fonction d’attirer la mère vers l’enfant – pleurs, sourires, babillages, cris – et de comportements qui poussent l’enfant vers sa mère – comportements de succion, d’accrochage, de poursuite. On sait aussi, avec les neurosciences modernes, que la biologie aide à ce process, notamment par la sécrétion de l’hormone d’attachement et de lien, l’ocytocine…

Et enfin Mary Ainsworth, psychologue américaine du développement de l’enfant

Ces données ont été complétées par la très controversée mais fondamentale expérimentation du psychologue américain Harry Harlow en 1958, auprès de macaques rhésus, une espèce asiatique qui s’habitue facilement à vivre parmi les hommes. Le but était d’étudier en laboratoire le comportement des bébés une fois isolés de leurs mères (cruellement pour ses détracteurs) pour vérifier la théorie de l’attachement de Bowlby. Harlow proposait différentes formes de substituts maternels, notamment des substituts maternels “fils de fer” ou d’autres “moelleux”…  

Tous bien moins réactifs ou aventureux que ceux laissés à leur mère, les petits qui trouvaient un peu de réconfort auprès des substituts molletonnés, auprès desquels ils pouvaient au moins ressentir un contact doux, avaient quand même quelques capacités d’explorer l’environnement, alors que ceux en présence des substituts “arides” en métal se laissaient dépérir… 

 

Bowlby décrit 2 grands types d’attachement qui sont repérables dès neuf mois, mais qui restent malléables et modifiables jusqu’aux bouleversements de l’adolescence, puis re-sécurisables par un travail sur soi tout au long de la vie…

-L’attachement sécure,  sur le mode «  écouté, reconnu, compris, soutenu » qui va permettre une future exploration du monde optimale et des futurs liens sociaux aisés et confiants

-L’attachement insécure qui peut revêtir plusieurs formes :

L’attachement anxieux

L’attachement évitant 

-Et l’attachement mixte désorganisé qui mêle les deux : 

anxieux et résistant (avec toutefois toujours un pôle dominant)

RQ : Au début des années 90, s’est ajouté un quatrième groupe formé d’enfants dont les réactions sont désorganisées ; lorsque l’amour et les bons soins ou la reconnaissance étaient délivrés « sous condition » et aléatoires ; cet attachement est typique des hauts potentiels qui utilisent l’intellect pour supprimer l’affect contenu dans les situations ; on pourra entendre « j’ai eu une enfance difficile à cause du divorce de mes parents », là ou en fait l’enfant aura été terriblement maltraité psychologiquement… 

Cette approche traditionnelle fondamentale, essentiellement centrée sur la relation mère-enfant, s’est progressivement ouverte  à une conception plus complexe, largement inspirée des théories systémiques du développement.

Aujourd’hui plus que jamais toutes ces théories et les neurosciences sont unanimes : la construction délicate des liens de bébé à sa mère, à son entourage et à son environnement se répercuteront toute sa vie… (cf mes livres “être parents autrement” ; “Cultivons le bonheur de nos enfants”) ~ ainsi que ceux de Gwenaëlle Persiaux, psychologue française, spécialiste des liens d’attachement

La théorie Polyvagale

Les Apports de la récente « Théorie Poly-Vagale » de Stephen Porges neuro-scientifique américain (cf une courte vidéo en français dans la page « webographie – autres ») illustrent parfaitement le besoin de maternage très proximal bienveillant et inconditionnel des nourrissons…

En plus d’être très long et de desservir donc de nombreux organes dont les cordes vocales, le système respiratoire et le coeur, le nerf vague a plusieurs spécificités qui en font un système unique et remarquable

Il est responsable du « Système Neuro Végétatif Autonome » SNV, qui donne au cerveau des informations de « noci ou neuro seption » (ressentis corporels) sans aucune intervention de la conscience ou de la volonté, et notamment liées à d’éventuels dangers ou menaces mortelles, soit liées à des situations, soit à des personnes… Tout découle de ressentis « pré cérébraux », comme par exemple la chaire de poule… 

Sa tâche est de continuellement vérifier à ce niveau corporel en deçà de la conscience : « est-ce que je suis en sécurité ? » et si oui, alors il permet de se lier socialement…

Il comprend une voie parasympathique, qui freine (notamment le coeur) apaise et régule et deux voix dites orthosympathiques, qui elles s’activent lorsqu’il y a du danger, la voie vagale dorsale, très ancienne, dite « reptilienne » très rapide qui prend le pas sur toutes les autres car non myélinisée (cellules « nourrissantes  évoluées »  qui entourent les voies nerveuses) et provoque le « figement », et dont on ne peut pas sortir seul lorsqu’elle s’est activée… 

Une des raisons pour lesquelles EN NEUROSCIENCES ON PRÉCONISE DE NE PLUS LAISSER PLEURER LES BÉBÉS  SEULS EN ATTENDANT « QU’ILS  SE CALMENT » ! Un bébé qui pleure doit être accompagné jusqu’à ce que son stress soit résolu !!!

La voix vagale ventrale, plus récente et myélinisée, elle, de type « comportement mammifère » qui provoque la fuite ou le combat en cas d’alerte, est celle qui permet aussi, s’il n’y a pas de danger ressenti, de nouer des liens sociaux…

Le type d’attachement primaire va influencer fondamentalement cette quête incessante, en effet un attachement sécure permettra un cercle vertueux d’engagement social et de confiance, là ou un attachement insécure anxieux ou anxieux évitant aura sensibilisé négativement le système qui s’activera de plus en plus souvent de façon inappropriée… 

Ce phénomène se produit aussi lorsqu’on a subit un/des traumas…

Laisser son rôle fondamental au papa

 

Les papas d’aujourd’hui prennent une place majeure dans l’entourage des nourrissons et enfants et c’est tout bénéfice pour les deux…

Pour cela, il faut que la maman qui est programmée biologiquement (notamment avec l’ocytocine) pour se consacrer aux besoins du bébé et le protéger, lui laisse de la place, qu’elle le trouve maladroit, ou ayant des gestes qu’elle juge non appropriés, ou pas ! Il faut nous efforcer, mesdames, de laisser les spécificités paternelles s’exprimer, pour créer un riche tableau d’expériences différentes…

Car ce sont les papas qui repoussent les limites aventurières (là ou les mères trop attachées en sont incapables) en faisant par exemple « l’avion » ou sauter en l’air leur bébé, expériences jubilatoires et très liantes « autrement » pour les deux, que la mère est incapable par nature de prodiguer !

Puis, le papa jouera le rôle fondamental de séparateur, quand il sera temps et selon les sensibilités et choix de chacun…

 

ET MON COUPLE ?

Mesdames, vous allez être «happées» affectivement, physiologiquement et biologiquement par votre bébé... L’allaitement produit aussi une complétude qui pourra vous combler, réduisant peut-être vos besoins de liens et de l’affection du couple...
Mais, prenez garde dès que cela sera possible pour vous, à ne pas délaisser vos conjoints qui ainsi ne se sentiront ni exclus
ou délaissés,
ni « en compétition » avec bébé, permettant à chacun de donner le meilleur de Soi...

Si l’intimité est difficile à retrouver peut-être à cause de douleurs (épisiotomie, césarienne...) ou à cause de votre fatigue, expliquez et verbalisez vos ressentis
ET N’HÉSITEZ PAS À RECOURIR À UNE COURTE MÉDIATION AVEC UN THÉRAPEUTE (je propose à ce sujet des thérapies brèves que vous pouvez faire en couple ou seul(e)s)

ET TAPOTEZ avec l’EFT (chaque lundi midi, dans « la tribu EFT » Noelle Cassan offre des rondes autour des sujets que vous lui demandez, vous avez aussi accès à tous les visions déjà effectués) pour trouver de nouvelles ressources de complicité et d’intimité avec votre compagnon, ajustés à votre mesure en cette période si particulière

À LIRE !

Mesdames, profitez de cette période de sollicitation importante avec de nombreuses évolutions de votre bassin pour découvrir la technique du WUTAO et renouer avec votre bassin, qui vient de traverser de grands bouleversements, votre chakra racine et donc votre sexualité